Bonjour ,
Vous aurez peut-être observé que je vais animer à Barbotan les Thermes cette année des ateliers sur la respiration de cohérence cardiaque.
Ce
sera notamment le cas cet après-midi à 15h00 à l'UTEPSIAA.
J'ai déjà eu l'occasion de vous indiquer l'intérêt des techniques de respiration pour lutter contre le stress : les respirations profondes et abdominales ont pour effet de stimuler le nerf vague, celui qui ramène le calme dans l'organisme.
Au delà de cet aspect anti-stress, la respiration de cohérence cardiaque redonne au cœur une capacité que le stress chronique lui fait perdre : la variabilité de sa fréquence cardiaque, c'est à dire sa capacité à retrouver dès que possible un
ralentissement de ses pulsations. Une sorte de souplesse de fonctionnement.
Cette capacité perdue fait que le cœur est habitué à battre à 80 plutôt qu'à 60...
J'ai le plaisir aujourd'hui de vous rendre disponible(*) un article écrit par le HeartMath Institute(**), cet organisme de recherche à but non lucratif qui a formulé ce concept de cohérence cardiaque reconnu maintenant de façon très large dans le monde.
Cet article nous ouvre à une compréhension beaucoup plus vaste de la fonction cardiaque et des bénéfices qu'apporte l'état de calme recherché en luttant contre le stress.
Le cœur intelligent
Beaucoup des changements dans les fonctions corporelles qui surviennent pendant un état de cohérence tournent autour des changements dans les rythmes d'activité du cœur. Alors, le cœur est certainement une remarquable pompe, mais il est intéressant
de constater que c'est seulement récemment dans l'histoire de l'Homme - environ depuis les trois derniers siècles - que la fonction du cœur est définie (par la pensée scientifique occidentale) seulement comme une pompe pour la circulation du sang.
Historiquement, dans presque toutes les cultures de la terre, on attribue au cœur un rôle beaucoup plus multi-facettes dans le système humain, en le considérant comme une source de sagesse, de connaissance sprirituelle, de pensée et d'émotion. Curieusement, la recherche scientifique de ces dernières décennies à commencé à produire des preuves selon lesquelles beaucoup de ces associations de longue date pourraient être bien davantage que des métaphores. Ces développements ont amené
la science à réviser et élargir une fois de plus sa compréhension du cœur et le rôle de cet organe extraordinaire.
Dans le nouveau domaine de la neurocardiologie, par exemple, les scientifiques ont découvert que le cœur possède son propre système
nerveux intrinsèque - un réseau de nerfs tellement sophistiqué sur le plan fonctionnel qu'on lui donne la description de "cerveau du cœur". Avec plus de 40 000 neurones, ce "petit cerveau" permet au cœur, de manière indépendante, de sentir, traiter l'information, prendre des décisions et même faire preuve de capacités d'apprentissage et de mémoire. Par essence, il apparait que le coeur est réellement un système intelligent. La recherche a également révélé que le cœur est aussi une glande
hormonale, qui produit et secrète de nombreuses hormones et neurotransmetteurs qui influencent profondément le cerveau et les fonctions corporelles. Parmi les hormones que le cœur produit, l'ocytocine - bien connue sour le nom "d'hormone de l'amour" ou de "l'attachement." La science commence seulement à comprendre les effets des champs électromagnétiques produits par le cœur, mais il y a des preuves que l'information contenue dans le puissant champ magnétique du coeur pourrait jouer un rôle
vital de synchronisation dans le corps humain - et qu'il pourrait aussi affecter les personnes qui nous environnent.
La recherche a aussi démontré que le cœur est un composant
clé du système émotionnel. À présent, les scientifiques comprennent que le cœur non seulement répond à l'émotion, mais que les signaux générés par son activité rythmique jouent en fait un rôle essentiel dans la détermination de la qualité de notre vécu émotionnel, moment après moment. Comme il est décrit ensuite, ces signaux cardiaques impactent aussi en profondeur la perception et la fonction cognitive du fait de ce réseau de communication étendu du cœur avec le cerveau.
Enfin, des études électro-physiologiques rigoureuses conduites à l'Institut HeartMath ont même indiqué que le cœur joue un rôle clé dans l'intuition. Même si à l'heure actuelle ces choses ne sont pas encore bien comprises, il apparait que ces associations de
longue date entre le cœur et la pensée, les sensations, les intuitions, pourraient réellement avoir des fondements scientifiques.