Bonjour ,
Voilà bientôt 3 mois que nous apprenons à vivre avec cette menaçante maladie.
Son impact sur la santé des personnes est connu de chacun, mais qu'en est-il de son influence sur la santé mentale ?
Au-delà de la période de stress intense vécue par les personnels des services indispensables (santé, distribution alimentaire, logistique, nettoyage...), il faut aussi prendre en considération ce que vivent les gens "ordinaires", ceux qui ont été confinés, qui ont été mis au chômage partiel, ou même en télé-travail.
Clairement, on se doute que l'incertitude dans laquelle nous avons tous été plongés est source d'angoisses, d'anxiété.
Une incertitude sur notre capacité à échapper à cette maladie, sur notre avenir professionnel peut-être en danger, sur certains engagements financiers qui vont peut-être se perdre...
Moi même, je m'inquiète sur l'évolution de ma clientèle avec les nouvelles règles de distanciation sociale qu'il faut respecter, et sur la pérennité de mon évolution vers le "online". Même si les mois d'avril et mai n'ont pas plongé autant qu'on aurait pu le craindre, le mois de juin est totalement dans l'inconnu...
Que provoque cette incertitude ?
Toutes ces questions qu'on se pose, à juste titre, mais pour lesquelles nous ne connaissons pas la réponse sont une source de stress puissant.
Le stress agit sur l’hypothalamus, et crée une série d’interactions entre des glandes endocrines du cerveau et des reins, qui contrôlent les réactions de notre corps au stress.
Lorsque le cerveau détecte un élément de stress, une partie de l’hypothalamus est immédiatement activée, qui produit une hormone, le cortisol, qui prépare notre corps à l’action.
Sur une longue période, les connections neuronales de l'amygdale se renforcent. Cette zone est dédiée au ressenti des émotions, et notamment de la peur.
Avec ce niveau de cortisol élévé, des signaux électriques dans l’hippocampe (consacré aux capacités d’apprentissage, de mémoire et de contrôle du stress) le détériorent. L’hippocampe réagit alors à son tour sur l’hypothalamus et l’affaiblit, réduisant sa capacité à gérer le stress.
Le cortisol va aussi détruire des liaisons synaptiques du cortex préfrontal. Cette partie du cerveau régule notre concentration, nos prises de décision, nos capacités de jugement, d'interaction sociale, d'expression de notre volonté...
Le cortisol va aussi réduire la neuroplasticité de l’hippocampe, c’est à dire sa capacité à générer de nouvelles cellules et de nouvelles connexions neuronales. Cela signifie tout simplement que le stress chronique va rendre l’apprentissage et la mémorisation plus difficiles.
Quelles conséquences ?
Toutes ces carences et ces phénomènes chimiques et électriques du cerveau, entraînent des troubles de comportement : problèmes attentionnels (l’attention est dispersée, instable, moins large, elle se focalise sur les problèmes potentiels…), des troubles émotionnels (les émotions négatives prennent le dessus) et des troubles du contrôle des impulsions (on tend à trop manger,
trop fumer, trop boire, trop s’énerver, etc.), de la dépression.
L'impact sur le corps est également considérable. Troubles du sommeil, maux de tête, problèmes de peau, arthrite, fibromyalgies, tension artérielle, crampes d'estomac, hyper-acidité, reflux, pathologies de l'intestin... Le système reproductif est également impacté, et le système immunitaire est déprimé.
On le voit, ce sont des ravages qui s'installent plus ou moins silencieusement jusqu'à ce que les symptômes apparaissent.
Ne laissez pas cela s'installer sans rien faire !
Le Professeur Tim Kendall, responsable des questions de santé mentale à la NHS (l'Assurance Maladie en Angleterre), tire la sonnette d'alarme en assurant que les enfants ont été durement touchés par ce phénomène.
Le Professeur Ed Bullmore, neuroscientifique de l'Université de Cambridge, déclare qu'il y a assez de preuves pour dire que le Covid 19 est aussi un virus neurotoxique dont les conséquences pourront durer plus d'une dizaine d'années.
Quelles solutions ?
Elles existent ! Voilà une bonne nouvelle.
Et elles sont nombreuses. Vous les retrouvez dans mon guide (voir en PS).
Je veux juste, ici, mettre en avant les bienfaits de la méditation.
Le Dr Christophe André, psychiatre, la promeut et s'en sert au sein de son unité spécialisée dans le traitement et la prévention des troubles émotionnels (anxiété, dépression) à l'hôpital Sainte-Anne à Paris.
Pratiquer la méditation est très facile, ouvert à chacun, prend peu de temps, nécessite très peu de moyens... Vous savez marcher ? Vous saurez faire de la méditation...
L'imagerie médicale a démontré que la méditation permet la réversibilité des transformations provoquées par le stress dans le cerveau.
Méditer permet de reprendre le contrôle sur ses impulsions, sur son humeur, sur le sommeil.
Grâce à la méditation, les pensées négatives et les émotions sont beaucoup mieux gérées...
Alors, n'attendez pas d'avoir besoin de recourir aux services de la psychiatrie : prenez soin de votre santé mentale, tout comme vous prenez le soin de faire de l'exercice physique
À votre bonheur !