En effet si l’on regarde bien, le stress c’est au bout du compte l’activation de notre système nerveux par :
• nos pensées,
• nos émotions
• et nos sensations.
Tout dépend de la manière dont notre cerveau va traiter cette activation.
Nous pouvons décider de ce que nous en faisons.
Je vous propose cette métaphore que j’ai empruntée à Emily Maroutian.
Le stress, c’est comme une voiture dont le moteur a été mis en marche. Vous ne démarrez pas votre voiture si vous n’avez pas idée d’aller quelque part.
Une fois que le système nerveux a démarré, il continue d’appuyer sur l’accélérateur - des pensées et des sentiments autour du même sujet - jusqu’à ce qu’il ait atteint sa destination - la résolution de cette situation stressante.
Par exemple, si vous êtes en colère contre quelqu’un, vous allez continuer d’avoir des pensées qui vont entretenir cette colère jusqu’à ce que votre système nerveux aboutisse à une résolution.
Bien souvent, on n’atteint pas cette résolution car la situation se termine par des cris et des disputes qui renforcent ce stress et fournissent de quoi alimenter le moteur. On reste en colère contre cette personne, et on retient des rancunes pendant longtemps. On anticipe les arguments, et on le raconte aux autres, en nous maintenant dans ce stress même si l’autre personne n’est pas présente. On sur-utilise notre système nerveux, ce qui finit par laisser des traces dans notre corps.
Si on est trop souvent, trop longtemps dans ce type de fonctionnement, on va finir par s’épuiser, notre voiture va tomber en panne sèche. On va se réveiller le matin pour une nouvelle journée de travail sans avoir l’énergie nécessaire.
Ce qui est merveilleux avec votre voiture, c’est que vous pouvez faire le plein, changer l’huile, et elle va toujours démarrer quand vous en avez besoin. Mais le pire c’est quand vous laissez tourner le moteur sans utiliser la voiture.
UNE BONNE NOUVELLE
La bonne nouvelle, c’est que quels que soient les dégâts que le stress a provoqués à notre corps et à notre esprit, c’est réversible.
Quand on apprend à laisser passer le stress sans le garder, comment rester calme, comment restaurer l’aisance, on peut commencer à réparer les dégâts.
Il ne s'agit pas seulement d’arriver à se calmer et avoir des pensées relaxantes. Il faut aussi que le corps soit soulagé. Il faut arrêter le moteur quand on n’en a pas besoin. Si le corps entretien la tension, ce sera plus difficile de regagner l’aisance dans son esprit.
Votre système nerveux est conçu pour vous ramener à l’aisance et au soulagement naturellement, à condition de ne pas entretenir la charge émotionnelle.
Il s’agit donc d’utiliser son esprit pour œuvrer dans le bon sens, cultiver l’aisance et le soulagement, restaurer le bon fonctionnement du système.
Avoir une bonne gestion du stress nécessite de bien se servir de la puissance de notre esprit, ce que nous faisons très mal la plupart du temps.
UNE AUTRE BONNE NOUVELLE
Et j’ai une autre bonne nouvelle : cela s’apprend. On peut apprendre à bien se servir de la puissance de son esprit et de son cerveau.
Savez-vous qu’un enfant de 5 ans crée des milliers de connexions neuronales chaque seconde. En tant qu’adulte, nous continuons de le faire, chacun selon notre personnalité.
Cela permet de reprogrammer notre cerveau.
Notre façon de gérer le stress est différente pour chacun, mais les neurosciences ont démontré l’intérêt d’un certain nombre de pratiques, qui vont nous permettre d’apprendre à se protéger des effets du stress.
Je vous propose dans un premier temps de suivre la conférence en ligne que je donne le 27 août prochain. Cette conférence fait partie du cycle de conférences intitulées Café Échanges.